La pierre, pour qui ? et pour quoi faire ?

Dans le cadre de nos missions de conseil, quand nos interlocuteurs veulent enclencher un changement, très rapidement la même question nous est posée : « Quels outils nous conseillez-vous pour y arriver ? ».

Les outils… Nous ne pouvons pas ignorer les outils, la digitalisation ou les modèles, mais n’oublions pas la place de l’homme dans tout ça. Un marteau posé sur une table n’a jamais planté un clou. Il faut la « main » de l’homme et avant, il faut qu’il ait compris la fonction de l’outil. Donnez un marteau à un jeune enfant qui n’en a jamais vu et il aura sans doute le réflexe de mordre le manche. Ce n’est que par l’apprentissage de la fonction du marteau qu’il en déduira l’utilisation.

Et puis il y a l’outil « pour quoi faire ? » et l’outil « pour qui ? ».

Prenons un outil aussi primitif qu’une pierre… Pausez-la devant le distrait et il trébuchera dessus. Le violent, lui, l’utilisera comme un projectile. L’entrepreneur construira un édifice. Le paysan fatigué se reposera sur elle. Les enfants, eux, joueront avec et pourront même se faire mal sans le faire exprès. David l’a utilisée pour terrasser Goliath et Michel-Ange en a fait des sculptures…

Dans tous ces cas de figure, la différence de l’utilisation qui en est faite ne se trouve pas dans la pierre elle-même, mais dans l’homme, ou plutôt dans la manière dont l’homme va l’utiliser.

Il faut des outils mais il faut surtout prendre le temps de les choisir, de mieux comprendre son besoin, pour que le retour sur investissement soit le bon. N’allons pas trop vite et croyons en la capacité des hommes à apprendre sans l’outil dans un premier temps…

Si nous avions d’abord parlé du besoin, auraient-ils tous choisi la pierre comme outil ?…