Le monde du travail en pleine mutation
On s’accorde tous à dire que pour la majorité d’entre nous, une journée se divise en 3 : 8h pour dormir, 8h pour notre vie professionnelle, et enfin 8h pour notre vie personnelle.
Cela nous permet de faire le constat suivant :
Tout d’abord, il est important d’être en forme chaque matin pour être en mesure d’affronter/profiter de l’ensemble des événements qui se présenteront à nous durant cette journée.
Ensuite, pour profiter pleinement des 16 heures qui nous attendent, il serait intéressant de réussir à être « heureux » dans le poste qu’on occupe au travail. « Heureux » est ici un terme générique qui exprime une certaine satisfaction constante. Il s’agit d’une réflexion à part entière qui n’est pas l’objet de cet article. Chacun a son interprétation du bonheur au travail.
Enfin, il faut qu’à l’issue de cette phase de travail nous pensions à nous-même et à notre bien-être. Pour cela, nous avons plusieurs moyens : le développement personnel (activité sportive, culturelle, intellectuelle, etc.), le développement d’un foyer (union, enfants), le développement d’un tissu social (groupes d’amis, associations, etc.) et bien d’autres (voyages, sorties, etc.).
Ceci étant dit, pour concrétiser cet épanouissement, un certain équilibre entre le temps personnel et le temps professionnel doit être respecté. Cet équilibre est pour moi, au cœur du succès.
On a déjà tous vu un ami, un proche ou un collègue de travail rentrer le Vendredi avec son PC pour finir une tâche pour le Lundi matin. On a très certainement tous vécu ce dilemme qui nous impose de choisir entre participer à des réunions démarrant à 17h qui débordent toujours un peu et qui nous retardent, et aller chercher les enfants à l’école (ou rejoindre sa moitié au cinéma par exemple).
Au départ, on pense maîtriser ces situations, s’adapter aux aléas professionnels et rendre service. Ça commence souvent par 1 ou 2 exceptions puis, progressivement, ces événements se répètent et au bout d’un moment, cela devient une habitude. On termine plus tard le travail, on décharge la responsabilité des enfants à son conjoint ou à sa famille, on arrive régulièrement en retard aux rendez-vous entre amis, bref, sans s’en rendre vraiment compte, on a privilégié le travail sur le reste.
Cependant, l’inverse n’est pas aussi facile, évident ou naturel à mettre en place. Serions-nous prêts à reporter une livraison au lendemain pour être présent à la sortie des classes de son enfant et lui offrir ce petit plaisir ? Serions-nous capables de refuser une réunion tardive avec un client et rejoindre des amis et boire un café ? Notre employeur accepterait-il que l’on prenne une demi-journée (en contrepartie d’un dimanche matin travaillé) pour accompagner notre femme à un rendez-vous médical ?
Selon la culture d’entreprise et les personnalités en jeu, la primauté du travail est souvent de mise. C’est un mal de notre société qui tend heureusement à disparaître avec les nouvelles générations. Une expression commune prouve à quel point le travail et sa rémunération étaient au centre de la vie des gens à une époque : « Si à 50 ans on n’a pas une Rolex, c’est qu’on a raté sa vie ».
Aujourd’hui, la recherche du bonheur étant de plus en plus au centre des préoccupations, le bonheur ne se résume plus uniquement qu’à une réussite professionnelle. D’autres critères viennent en concurrence avec le travail. Les mentalités en entreprise commencent elles aussi à évoluer dans ce sens et cela contribue à un nouvel élan. De la confiance envers les employés jusqu’aux aménagements d’horaires, une multitude d’actions peuvent être mises en place. A ce jour, la grande majorité des entreprises sont sensibilisées à ce sujet et réalisent des enquêtes de bien-être au travail pour évaluer leur situation et tenter d’améliorer leur attractivité.
Nous sommes aujourd’hui à un carrefour important et stratégique pour tous (entreprises et êtres humains). Les générations actuelles semblent de plus en plus attentives à leur bonheur personnel et, de ce fait, exigeantes du point de vue professionnel. Les personnes hésitent moins à changer de poste, d’employeur et les reconversions subies (conséquence d’une impasse professionnelle) laissent place à des reconversions voulues (que l’on voit déjà se multiplier).
« Je ne veux désormais collectionner que les moments de bonheur. » Stendhal